Les enquêteurs du ComCyberGend tarissent la DrugSource

  • Par Sirpa Gendarmerie
  • Publié le 13 octobre 2022
De gauche à droite : MDMA (blanc), ecstasy (rose) et du crystal méthamphétamine.

Une enquête menée conjointement par le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) et le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) a permis l’interpellation d’un trafiquant de stupéfiants qui opérait sur le Darkweb.

Nom de code : « DrugSource ». C’est sous ce pseudonyme très explicite qu’un homme âgé de 29 ans, résidant à Nantes, en Loire-Atlantique, proposait sur le Darkweb de l'ecstasy, de la MDMA, de l'héroïne et de la cocaïne.

L’affaire commence en septembre 2020, lorsque la cellule Cyberdouane de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) ouvre une enquête administrative à la suite de la constatation d’offres de vente de produits stupéfiants sur le Darknet et sur la messagerie Telegram. Les investigations menées permettent de cibler un vendeur opérant sous le pseudonyme de « DrugSource ».

La DNRED dénonce les faits au parquet de Nantes en février 2022. Après dessaisissement du procureur de Nantes, en mars 2022, le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes co-saisit le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) et le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF).

Plus d’1,5 million d’euros de bénéfices générés

Le travail mené conjointement par ces deux unités permet d’identifier un homme âgé de 29 ans, résidant à Nantes, en Loire-Atlantique, suspecté d’être l’organisateur du trafic derrière le pseudonyme « Drugsource », et un autre homme, âgé de 24 ans, suspecté d’assurer un rôle de logisticien au Mans, dans la Sarthe. L'enquête fait ressortir que « Drugsource » aurait effectué plus de 3 000 ventes de stupéfiants, notamment de l'ecstasy, de la MDMA, de l'héroïne et de la cocaïne, sur le Darkweb, entre septembre 2020 et octobre 2021. Les bénéfices générés dépasseraient 1,5 million d’euros.

Après deux ans d'investigations, alliant techniques d'enquêtes traditionnelles et numériques, les deux mis en cause sont interpellés en septembre 2022 à leur domicile respectif. Les perquisitions et les auditions ont permis de confirmer leur implication dans le trafic.

Placé en garde à vue, le logisticien a reconnu les faits. Le mis en cause en qualité de commanditaire a admis avoir sciemment participé à des opérations de blanchiment des gains générés par le trafic. Les enquêteurs du SEJF et du ComCyberGend, dont des enquêteurs spécialisés de la gendarmerie (Fintech), ont ainsi saisi plus de 450 000 euros en biens et en valeurs : 432 000 euros de cryptomonnaies, 9 000 euros en espèces et 23 000 euros de placements bancaires.

Présentés au procureur de la République de Rennes, les deux hommes ont fait l’objet d’une procédure de comparution à délai différé et sont poursuivis devant le tribunal correctionnel, des chefs de trafic de produits stupéfiants, détention de marchandises prohibées sans justificatifs réguliers, blanchiment douanier et blanchiment du produit d'un trafic de produit stupéfiants. Ils encourent une peine de 10 ans d'emprisonnement.

Déjà condamné en 2020 pour des escroqueries commises sur le Web, le commanditaire a été placé en détention provisoire, dans l’attente du procès prévu le 14 novembre 2022. Le logisticien, inconnu de la justice, a été placé sous contrôle judiciaire.

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