Bourgogne-Franche-Comté : feu stop pour des incendiaires d’antennes-relais

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 24 septembre 2020

Un homme de 31 ans a été arrêté, le 22 septembre, par les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Besançon. Il avait mis le feu à des antennes-relais dans le Jura. Un autre binôme avait été arrêté par cette même unité, au mois de juin dernier, pour des faits similaires.

Pendant le confinement, il arrivait parfois que certains individus sortent de nuit, sans autorisation évidemment, pour se livrer à une activité dangereuse et illicite, désormais très répandue : l’incendie d’antennes-relais téléphoniques ou de symboles du capitalisme. Ce fut notamment le cas, le 27 mars, au Fort de Brégille, à Besançon, dans le Doubs. Quelques jours plus tard, le 10 avril, ce sont deux relais téléphoniques situés sur le Mont Poupet, à Saint-Thiébaud, dans le Jura, qui subissaient le même sort.

Dans la nuit du 14 au 15 avril, l’antenne-relais de Foncine-le-Haut était, elle, attaquée à coups de cocktails Molotov. Enfin, dans la nuit du 6 au 7 mai, un incendie volontaire était déclaré dans le restaurant Mac Donald’s de Champagnole, heureusement vite maîtrisé par les pompiers. Le 9 juin, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy ouvrait une information judiciaire pour ces différents faits.

Deux groupes distincts

Dans l’affaire du relais de Foncine-le-Haut et du Mac Donald’s de Champagnole, l’enquête confiée à la S.R. de Besançon, en co-saisine avec la Direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Dijon, fut rapidement menée, permettant l’interpellation de deux hommes confondus grâce à la découverte de profils ADN sur le relais et les objets incendiaires. Tous deux étaient connus de la justice pour des infractions mineures, et inscrits au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Ils étaient proches de la mouvance ultra-gauche, mais non-investis dans une organisation politique. Ils ont été jugés le 9 juillet dernier.

Mais il s’avère que le binôme n’était pas responsable des deux incendies perpétrés sur le Mont Poupet et au Fort de Brégille. Là encore, ce sont des analyses techniques et des investigations particulières qui ont conduit à l’interpellation par la S.R. de Besançon, mardi 22 septembre, de trois suspects. Un seul d’entre eux a pu être confondu et mis en examen pour « destruction de biens par moyens dangereux ». Il s’agit d’un activiste d’extrême gauche, âgé de 31 ans, condamné à plusieurs reprises pour des dégradations lors de manifestations. Il a reconnu les faits et s’est dit opposé au développement de la technologie 5G. Il a été placé en détention provisoire à l’issue de sa garde-à-vue.

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