Les gendarmes de Nancy interpellent un agresseur sexuel

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 02 septembre 2020
Interpellation de l'agresseur à son domicile par la CGD et le PSIG de Nancy.
Interpellation de l'agresseur à son domicile par la CGD et le PSIG de Nancy.

Confondu par son ADN, le violeur d’une femme d’une trentaine d’années a été arrêté à son domicile de Maxéville, en Meurthe-et-Moselle, et incarcéré à la prison d’Épinal.

Dimanche 23 août, en début d’après-midi, une habitante de la commune de Champigneulles, en Meurthe-et-Moselle, aperçoit depuis sa terrasse un homme qui l’observe bizarrement. Il lui demande de lui ouvrir la porte de chez elle. Essuyant un refus, il se met à sonner avec insistance à l’interphone de l’immeuble, avant de profiter de la sortie d’un autre résident pour s’introduire dans le bâtiment, puis de tambouriner à la porte de l’appartement situé en rez-de-jardin.

La femme d’une trentaine d’années commet alors l’erreur d’ouvrir pour lui demander de cesser de l’importuner. L’homme force l’entrée et repousse violemment sa victime, avant de la violer une première fois avec sa main. Au moment où il s’apprête à récidiver, avec pénétration, la jeune femme a la présence d’esprit de le supplier de mettre un préservatif. L’agresseur accepte et sort de l’appartement pour aller en chercher un. La victime escalade alors le grillage et court dans la rue en criant au secours. Le pervers la poursuit un moment, agressant au passage une dame d’une soixantaine d’années en lui touchant les fesses, avant de prendre la fuite.

Un important dispositif

Alertés par une voisine, les gendarmes de la compagnie de gendarmerie départementale de Nancy et de la brigade territoriale de Frouard, renforcés par les hommes du Peloton d’intervention et de surveillance (PSIG) de Nancy, mettent rapidement en place un important dispositif pour quadriller le secteur. Parallèlement, la Brigade de recherches (B.R.) de Nancy effectue un relevé de traces et d’indices sur la scène de crime.

L’examen des images de vidéo-surveillance, en coordination avec la police municipale de Champigneulles et la police nationale, ne permettra ni d’identifier formellement l’individu, ni de suivre sa trace avec précision. Le dispositif est maintenu jusqu’à 21 heures, mais le fuyard reste introuvable, malgré la présence d’un chien de piste du PSIG.

Fiché depuis 2016 pour transport d’arme blanche

L’espoir réside alors dans l’examen des traces ADN prélevées sur les lieux du viol, notamment sur des canettes de bière appartenant à l’individu, mais aussi sous les ongles de la victime elle-même, puisqu’elle avait profondément griffé son agresseur. L’exploitation débute le jour même, en lien avec le parquet de Nancy.

Les résultats tombent le jeudi suivant. L’ADN en question appartient à un homme de 24 ans, inscrit depuis 2016 au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), à la suite d’une procédure pour « transport d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D ».

« C’est une grande satisfaction pour les enquêteurs lorsque ça « matche », et qu’on sait que l’auteur des faits va pouvoir être arrêté », souligne le chef d’escadron Erwan Moysan, commandant la compagnie de gendarmerie de Nancy.

L’interpellation, menée par la compagnie et le PSIG de Nancy, aura lieu le lendemain matin au domicile de l’individu, à Maxéville. Placé en garde à vue dans les locaux de la brigade de Frouard, il procède rapidement à des aveux complets. Il est présenté au parquet et mis en examen pour viol et agression sexuelle, le 30 août, avant d’être immédiatement placé en détention provisoire à la prison d’Épinal.

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