Hache, sabre, couteaux, arc et flèches ainsi qu’une arme de poing... C’est à cet arsenal, détenu par un homme en état de grande violence, que les gendarmes ont dû faire face, jeudi 30 avril, dans la commune de Curzon (85). L’individu, dans une fureur noire après s’être disputé avec son épouse, a mis le feu à sa voiture et détruit l’intérieur de sa maison. Il a été interpellé sans violence dans la nuit du 1^er mai, vers 2 h 30, par les militaires de l’antenne GIGN de Nantes (44).

L’histoire débute aux alentours de 16 heures, dans ce petit village de 500 âmes, situé à une cinquantaine de kilomètres des Sables-d’Olonne, en Vendée. En milieu d’après-midi, les gendarmes interviennent sur une affaire de violences intra-familiales. Un individu, suspecté d’être armé, s’est retranché dans son domicile. Sa conjointe, elle, a trouvé refuge chez des amis.

Arrivés sur les lieux, les gendarmes aperçoivent rapidement l’homme, déchaîné et muni d’armes blanches. Il fait de multiples apparitions à l’extérieur de la maison. Lors de l’une de ses sorties, il incendie son propre véhicule, avant de détruire l’intérieur de sa maison. Le forcené est connu pour des troubles psychologiques.

Très rapidement, un dispositif de bouclage composé de 25 militaires est déployé par le groupement de gendarmerie départementale de la Vendée. Ils sont progressivement rejoints par leurs camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) des Sables-d’Olonne et de l’escadron de gendarmerie mobile 32/3 de Luçon. Le quartier est bouclé.

« Jusqu’à 20 heures, l’individu est resté dans une logique de combat », raconte à Sud-Ouest le chef d'escadron Jérémie Prod’homme, de la gendarmerie des Sables d’Olonne. Alors que les négociateurs régionaux tentent de nouer un dialogue, l’homme continue d’être irrationnel et particulièrement violent. Les militaires de l’antenne GIGN de Nantes sont alors dépêchés sur place.

Au milieu de la nuit, après plusieurs autres et vaines tentatives de contact, la colonne d’intervention parvient à pénétrer dans la maison et interpelle l’homme sans violence, alors qu'il se trouve en phase de somnolence. Il est transporté au service psychiatrique du centre hospitalier de la Roche-sur-Yon. Au total, cette opération aura mobilisé une quarantaine de militaires.