Alexandre, apprenti mécanicien de la gendarmerie

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 23 avril 2021
© SIRPA GEND / M.A SAILLET

Comme de nombreux jeunes, Alexandre a choisi la gendarmerie nationale pour y effectuer un contrat d’apprentissage, et ainsi poursuivre sa formation. Portrait d’un garçon enthousiaste, qui ne s’arrête jamais de faire de la mécanique… sauf pour jouer du blues.

On devient rarement mécano par hasard. C’est un métier de gens passionnés, dont l’enfance a souvent rimé avec essence, chez qui les bougies avaient autant leur place dans les moteurs que sur les gâteaux. Alexandre a appris la mécanique avec son grand-père, la tête sous le capot d’une MG Midget. « C’est un peu grâce à cette voiture que je suis devenu mécano », sourit-il. Un grand-père qui était par ailleurs militaire, dans l’armée de l’Air. « À la maison, ça parlait soit d’armée, soit de voitures, alors forcément… »

Forcément… Alexandre a voulu devenir mécanicien dans l’armée. « C’était une évidence. Servir mon pays en exerçant ma passion. » CAP en poche, il entre dans la gendarmerie à 17 ans, en contrat d’apprentissage, pour pouvoir poursuivre ses études, et passer son bac pro, puis un BTS. Il est affecté depuis quatre ans à l’atelier de la caserne Le Flem, à Caen, dans le Calvados.

Un super esprit d’équipe

« C’est l’endroit idéal pour parfaire ma formation, assure Alexandre. L’apprentissage est très poussé, il règne un super esprit d’équipe et je suis vraiment considéré comme un membre de l’atelier à part entière. Nous avons beaucoup de travail, avec une flotte de plus de 500 véhicules de la gendarmerie, de la police et de la sécurité civile. »

Comme Alexandre, de nombreux jeunes travaillent au sein de la gendarmerie, en contrat d'apprentissage ou en stage. Lancé le 23 février, le « Plan 10 000 jeunes » du ministère de l’Intérieur renforce encore cette offre en proposant des opportunités professionnelles de ce type aux jeunes se trouvant en difficulté. La gendarmerie nationale s’inscrit pleinement dans cette dynamique.

Après avoir essentiellement travaillé sur l’entretien courant des véhicules, Alexandre gère désormais les recherches de panne, en autonomie. « J’ai mes propres chantiers, confirme-t-il. Les voitures de la gendarmerie sont bien « poussées », alors on les voit revenir souvent ! On part souvent d’un simple voyant et il faut trouver l’origine du problème. Pour faire de la mécanique aujourd’hui, il faut être passionné d’électronique ! »

Autre intérêt pour l’apprenti mécanicien, le travail sur les systèmes de radio et de gyrophare, qui lui offre la possibilité de progresser très rapidement. « Je maîtrise déjà certains systèmes avant de les étudier en cours. C’est un gros avantage. »

© SIRPA GEND / M.A SAILLET

Alexandre alterne deux semaines au lycée professionnel et deux semaines chez son « patron », comme il dit. Quand il rentre chez lui, il se détend en faisant… de la mécanique. Quatre voitures, dont la fameuse MG Midget, et une moto l'attendent dans le hangar familial. Sa copine, mécano elle aussi, dans le même BTS, lui prête main-forte, à quatre mains dans le cambouis.

Le jeune homme joue aussi de la guitare et de la batterie dans le groupe Opus Blues qui, comme son nom l’indique, possède un répertoire blues rock. « Quarante ans de moyenne d’âge ! C’est moi qui fais baisser la moyenne, s’amuse-t-il. On est privés de concert en ce moment, mais j’espère qu’ils vont reprendre bientôt. » Histoire de l’avoir un peu moins, le blues.

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