Contre-terrorisme : exercice prise d’otages

  • Par l'aspirante Morgane Jardillier
  • Publié le 06 mars 2017
La menace d’exécuter un otage déclenche l’assaut d’urgence et l’intervention des hommes de l’antenne régionale du GIGN.
© MI Dicom - MDL A. LEJEUNE

Un exercice simulant une attaque terroriste a été joué le 4 mars dans une rame d'un train régional à Gevrey-Chambertin.

Un exercice simulant une attaque terroriste a été joué le 4 mars dans une rame d'un train régional à Gevrey-Chambertin (21). L’entraînement s'est déroulé de manière à coller au plus près de la réalité. Le but : se préparer à riposter en cas d'atteinte à la sécurité dans les transports ferroviaires.

Cagoulés, lourdement équipés et armés de pistolets-mitrailleurs et de fusils d'assaut, une vingtaine de gendarmes appartenant à l’antenne régionale du GIGN de Dijon attendent le feu vert pour intervenir dans la rame d'un train régional, théâtre d'une prise d'otages sur fond de terrorisme. À l’intérieur, deux hommes armés de kalachnikov retiennent douze otages dont un blessé. Un poste de commandement opérationnel est monté en quelques minutes à proximité de la rame. Négociateurs régionaux et membres du groupe d’intervention régional investissent le lieu. Une équipe d'assaut d'urgence ainsi que des tireurs de précision se positionnent sur le terrain.

Tout en préparant la venue du GIGN, l’antenne régionale apporte la première réponse en termes d’intervention.

Les négociateurs tentent alors de nouer le contact avec les terroristes. Ils engagent le dialogue mais, rapidement, le processus de reddition piétine. Les preneurs d’otages n'ont d'autre intention que d’exécuter des voyageurs. La situation se dégrade, la tension monte. L'un des terroristes ouvre la porte et s’apprête à abattre un otage sous les yeux de tous. L'assaut est ordonné. Les militaires abordent et investissent le train au pas de course. Des coups de feu sont échangés. L'opération s'achève avec la neutralisation des terroristes et la prise en charge des otages. Une intervention mettant fin à… un exercice commencé quelques heures plus tôt.

Top assaut !

Dans l'exercice, les gendarmes se sont positionnés dans l'attente de l'arrivée des hommes du GIGN. Mais la menace d’exécuter les otages a déclenché le plan d'assaut d'urgence. « En situation réelle, le préfet prendra la décision en lien avec les autorités judiciaires pour choisir le moment et le type d'intervention. Mais quand l'irréparable est sur le point se produire, il faut impérativement agir ! », explique le lieutenant-colonel (LCL) Bertin Malhet, commandant le groupement de gendarmerie mobile de Dijon. « Face aux nouveaux modes d'action de l'adversaire, il faut être capable de s'engager immédiatement, si nécessaire, pour préserver des vies en situation d'urgence. » Action commune L'attaque déjouée du Thalys, en août 2015, dans le Nord de la France, a montré que les trains peuvent être le théatre d’un acte terroriste.

Cet exercice finalise une série d’instructions précédemment effectuées dans le cadre d’un partenariat établit avec la SNCF de Bourgogne Franche-Comté.

« La maîtrise de ce schéma d'intervention spécifique est impérative pour notre unité, d'autant plus que la situation peut vite devenir dramatique compte tenu du nombre de voyageurs présents », précise le chef d'escadron Nicolas L., commandant l’antenne régionale du GIGN de Dijon. Le scénario du jour a été élaboré avec la direction régionale de la SNCF de Bourgogne Franche-Comté, dans le cadre d'une convention, avec pour enjeu la gestion d’une crise majeure en milieu ferroviaire. Une première au niveau régional. « Cet exercice associe les composantes de l'intervention et de la négociation, en concertation avec les responsables sûreté de la SNCF. Il renforce ainsi l'interopérabilité de la gendarmerie dans ce milieu aux technicités et aux dangers spécifiques », ajoute l'officier. Les référents de la SNCF apportent ainsi leurs connaissances techniques, permettant aux autorités de valider les différents schémas d'intervention.

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