Fête du citron : tout ce que vous devez savoir sur la sécurité

  • Par l'aspirant Morgane Jardillier
  • Publié le 07 mars 2018
Une quinzaine de personnels du groupement de gendarmerie de Nice et de la compagnie de Menton ont été engagés afin d'assurer la sécurité de la fête du citron.
© Major F. Balsamo

Du 17 février au 4 mars, le citron a été mis à l'honneur à Menton, dans les Alpes-Maritimes. Chaque année, la ville se couvre d'or pour célébrer le produit local emblématique. Aussi prisé que le carnaval de Nice, cet événement festif attire plus de 190 000 visiteurs. Cette année encore, la sécurité de cette 85e édition a fait l'objet de toutes les attentions.

Haute en couleur, riche en saveurs, la fête du citron est un événement phare du tourisme sur la Côte d'Azur en hiver. Du jaune par ci, de l'orange par là et… beaucoup de bleu pour assurer la sécurité de plus de 190 000 spectateurs lors de cette quinzaine de festivités. Toutes les manifestations (corso de fruits d'or, corsos nocturnes, expositions des motifs d'agrumes et Jardins des lumières) se sont déroulées dans des périmètres clos et sécurisés. Enjeu majeur de la fête, la sécurité s’articule autour de 4 axes :

Renforcer la police nationale

Oubliées les zones de compétences gendarmerie ou police, toutes les forces de sécurité, sans exception, ont une mission commune : assurer la sécurité de ce rendez-vous !

« Nous effectuons une mission au profit de la police nationale. Nous venons renforcer le dispositif de la direction départementale de la sécurité publique des Alpes-Maritimes avec les moyens indisponibles au moment des festivités, puisqu’il faut parallèlement assurer la sécurité de l'autre temps fort sur la Côte d'Azur : le carnaval de Nice, qui se déroule en même temps », explique la chef d'escadron Céline Maumy, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Menton.

La compagnie de gendarmerie de Menton et plus généralement le groupement de gendarmerie de Nice ont, de ce fait, été mobilisés pour renforcer le dispositif existant, venant ainsi épauler les policiers municipaux et nationaux ainsi que les militaires du dispositif Sentinelle.

Prise en compte de la menace

Les attentats du 14 juillet 2016 sont encore dans tous les esprits, obligeant toutes les parties prenantes à étoffer très en amont le dispositif de sécurité.

« Avant les attentats, nous n'intervenions pas lors de la fête du citron. Depuis, nous avons mis en place des dispositifs gendarmerie autour des villes accueillant des événements majeurs », confie la commandante.

La menace terroriste est, en effet, bien présente dans les Alpes-Maritimes, qui se trouvent être l’un des départements français enregistrant le plus grand nombre de départs pour le djihad.

Ce contexte a d’ailleurs contraint la ville à investir dans la sécurité privée et à intégrer des dispositifs anti-intrusion au niveau de chaque artère débouchant sur le parcours des festivités.

Dispositif en cercle concentrique

Pas un coin de rue n'échappe à l'œil des forces de sécurité, dont la coordination est assurée depuis un poste de commandement commun.

Si les abords du corso sont étroitement surveillés par la police, la périphérie est, quant à elle, gérée par la gendarmerie.

« Nous avons mis en place un dispositif large, que l'on appelle le “4e cercle”. Nous réalisons des contrôles de zone et de flux sur tous les axes pénétrant dans la ville, que ce soit l'autoroute A8 ou les basse et moyenne corniches »

Les cercles sont des zones de surveillance concentriques depuis le cœur de la ville jusqu'à sa périphérie.

Des blocs béton ont été déposés autour de la zone du corso, afin qu'aucun véhicule ne puisse y accéder. Et dès la sortie d'autoroute, les véhicules et les bus sont passés au crible par le système LAPI, permettant de déceler des véhicules recherchés.

« À l’issue des festivités, nous sommes mobilisés sur un service de régulation de flux pour évacuer rapidement la ville de Menton, et notamment les 300 bus stationnés sur les zones réservées », poursuit-elle.

Un hélicoptère de la Section aérienne de la gendarmerie de Hyères est également mobilisé au profit de la police nationale afin d'effectuer des survols de reconnaissance et de surveillance de la zone.

 

La section SSIC du groupement de gendarmerie de Nice a été mobilisée pour lutter contre le survol des drones au dessus de la ville de Menton.

© Major F. Balsamo

Lutte anti-drone

Pendant toute la durée de la fête, un binôme, spécifiquement formé et composé d'un militaire de la Section des systèmes d'information et de communication (SSIC) du groupement et d'un militaire de la brigade de gendarmerie des transports aérien, est chargé de prévenir le survol de la zone de festivités par des drones.

Implantés au cœur de la ville, ils peuvent empêcher un pilote, imprudent ou malintentionné, d'agir sur son drone.

Si la situation s'était présentée, la police serait intervenue pour interpeller l’individu, puis la gendarmerie des transports aériens pour vérifier le respect de la réglementation par le propriétaire du drone.

Lors du carnaval de Nice, un drone en stationnaire au-dessus de la foule a ainsi été repoussé grâce au système de la SSIC.

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