Au cœur du Centre de soutien automobile de la gendarmerie de Dugny

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 19 mars 2021
© SIRPA - Gend. F.Garcia

Indispensable au bon fonctionnement des unités de terrain, le Centre de soutien automobile de la gendarmerie de Dugny a ouvert ses portes à la rédaction de Gend’Info le temps d’un après-midi. Embarquez pour une visite virtuelle au coeur des hangars de cette unité de soutien.

Au fond de la caserne De Rose, à Dugny, des hangars s’élèvent. Autour, un panel de véhicules trône sur le bitume. Vans, Irisbus, véhicules sérigraphiés, motos, tous présentent une particularité, pas toujours visible : ils ne sont plus en bon état de fonctionnement. Et pour y remédier, ils ont été confiés aux mains expertes des 25 spécialistes du Centre de soutien automobile de la gendarmerie (CSAG) de Dugny, chargés de les remettre en état. Tout au long de l’année, ce sont plus de 2 000 prestations qui y sont réalisées, au profit de la gendarmerie d’Île-de-France, de la Garde Républicaine, des motocyclistes de la gendarmerie et de la police.

Embarquement pour une visite virtuelle du CSAG, où s’affairent de nombreux techniciens.

Un petit tour à moto…

Premier arrêt, l’atelier moto. Le CSAG de Dugny, qui n'est pas le seul site de réparation de la région, est en mesure de prendre en compte les 280 motos du parc. Au garage, quatre personnels se partagent le travail, trois militaires du Corps de soutien technique et administratif (CSTAGN) et un personnel civil de catégorie C, tous détenant la spécialité. Parmi eux, le maréchal des logis Erwan, affecté à Dugny depuis octobre 2017, s’affaire à la tâche. Ce gendarme de 33 ans connaît bien le métier. « Après un CAP, puis l’obtention du certificat de qualification professionnelle, j’ai travaillé dans la concession familiale. J’ai ensuite passé le concours du CSTAGN et j'ai eu la chance d’être affecté ici, où je peux exercer ma spécificité. » Entre révisions, résolution de pannes et réparations, les missions ne manquent pas. « Nous avons également l’occasion de nous déplacer sur des courses cyclistes, comme le Paris/Nice, le Critérium du Dauphiné, ou encore le Tour de France, afin d’assurer le fonctionnement des véhicules engagés. Nous nous déplaçons avec un camion-atelier contenant une moto de secours, une caisse à outils et des roues de secours BMW et Yamaha, qui sont les marques des motos de la gendarmerie », précise Erwan. Chez ces spécialistes, pas de routine donc !

  • © SIRPA/Gend F. Garcia
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… avant celui sur quatre roues !

Autre compétence du CSAG de Dugny : la réparation mécanique des véhicules. Du côté des véhicules légers, sept personnels, dont deux militaires, manient les outils. Parmi eux, une jeune femme de 28 ans qui, après un apprentissage au sein d’un atelier de la police, a choisi de rejoindre le centre de Dugny. Au sein de l’atelier, les hommes sont majoritaires, mais ces emplois ne leur sont pas réservés ! L’équipe est jeune. Nassur et Allan, présents ce jour-là, sont respectivement âgés de 28 et 23 ans. Le premier, originaire de Mayotte, a passé le concours de sous-officier du CSTAGN, après un bac professionnel en mécanique. « Ici, on touche à tout, c’est ça qui est intéressant. On en apprend tous les jours », confie-t-il. Quant au second, il n’est pas militaire mais exerce le métier avec la même passion. « Avant, je travaillais en concession, mais on est toujours confronté aux mêmes pannes. Au CSAG, il y a toutes sortes de véhicules et beaucoup de grosses mécaniques à effectuer », explique le jeune homme. Quelques alvéoles plus loin, Grégory s’occupe de la réparation des poids lourds. Ce mécanicien titulaire d’un bac professionnel, recruté comme personnel civil de catégorie C, n’était pas spécialisé en réparation sur ce type de véhicule et a découvert la spécificité ici, au CSAG. Mais les ponts élévateurs et le banc de freinage du garage lui révèlent petit à petit leurs secrets. Et quand les poids lourds se font rares, Grégory prête main-forte à ses camarades en charge de la réparation des véhicules légers. Au Centre, le travail d’équipe entre les 25 personnels est primordial pour restituer le plus rapidement possible les véhicules aux unités.

© SIRPA/Gend F. Garcia

Le temps de se refaire une beauté…

La visite se poursuit quelques mètres plus loin, où se trouve l’atelier carrosserie, qui permet de redonner aux véhicules leur aspect d’origine, celui d’avant l’accident. La mission est remplie par un militaire du CSTAGN et un personnel civil recruté pour sa spécialité « carrosserie ». Du redressage à la réparation, en passant par la tôlerie, le travail est minutieux et demande de la technicité. Dans l’atelier, il y a certes des véhicules accidentés, mais également d'autres ayant subi des dégradations volontaires (caillassages par exemple). La charge de travail est élevée et rend inévitable une priorisation des réparations.

© SIRPA/Gend F. Garcia

À vos pistolets… à peinture !

Côté peinture, l’adjudant Francis, sous-officier de gendarmerie, est présent. Ce jour-là, il prépare un véhicule d’intervention de la gendarmerie. La portière avant a été changée et doit être repeinte dans le même ton de bleu que le reste. L’utilisation d’un spectromètre permet de déterminer la couleur exacte de la peinture à appliquer, en « flashant » la carrosserie du véhicule. Celle-ci est ensuite confectionnée dans un laboratoire à l’aide de différentes teintes. Finalement de la même manière que l’on réaliserait une recette de cuisine ! Une fois la peinture prête, direction la cabine. Le CSAG de Dugny en dispose de deux dans son atelier. L’Expert entier y est placé car, en plus de la portière, il faut également en repeindre le cadre. Plusieurs couches seront nécessaires pour rendre le véhicule comme neuf.

  • © SIRPA/Gend F. Garcia
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Dernier arrêt : la logistique !

Au quotidien, le CSAG porte un regard vigilant sur l’ensemble des véhicules du parc automobile. En plus du côté manuel du centre, l’aspect logistique est aussi bien présent. Le long des murs du bureau, les dossiers sont accrochés par centaines. Les militaires et les personnels civils s’assurent que les contrôles techniques de l’ensemble des véhicules sont réalisés ou encore que les niveaux de réforme ne sont pas atteints. Ils sont également chargés du contrôle qualité des véhicules qui sortent de l’atelier. Aucun ne quitte le centre sans avoir préalablement été testé. Et comme il n’y a pas de réparations sans matériel, au magasin, un sous-officier du CSTAGN, l’adjudant Benoît, et deux personnels de catégorie C, veillent à l’approvisionnement et au suivi des dépenses, en lien avec les différentes formations administratives et le Secrétariat général pour l’administration du ministère de l’Intérieur (SGAMI) de Versailles.

Fin de la visite. Vous l’aurez compris, le travail réalisé par le CSAG de Dugny est conséquent. Son importance est capitale et il n’y a pas de place pour l’approximatif. Les véhicules doivent être en bon état de fonctionnement pour que les personnels sur le terrain puissent remplir efficacement et en sécurité leurs missions.

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