Charente-Maritime : pour une meilleure cohabitation sur les routes des vacances

  • Par le commandant Céline Morin
  • Publié le 01 septembre 2021
© GND Florian Garcia

Veiller à la fluidité des axes et à la bonne cohabitation des différents usagers de la route sont deux des grandes missions des militaires de la brigade motorisée de Marennes-Hiers-Brouage. Si les gendarmes sont particulièrement attentifs aux conduites addictives et à la vitesse, ils sont également vigilants à l’égard des deux-roues, motorisés ou non, ainsi que des nouveaux modes de déplacement personnels.

Avec une fréquentation multipliée par deux ou trois pendant les mois de juillet et août, sur les routes de Charente-Maritime, principalement sur le littoral, les militaires de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) ne chôment pas.

Quand le soleil est au rendez-vous, les mouvements pendulaires liés au retour des plages viennent engorger le réseau routier dès 17 heures, d’autant qu’au flux de vacanciers s'ajoutent ceux des travailleurs, des transports en commun et du transport de marchandises à destination des commerces et des restaurants. Mais quand la météo grisaille, n’incitant guère à se prélasser sur le sable, la circulation s’intensifie tout au long de la journée, notamment en direction des sites touristiques, tels le zoo de la Palmyre, la cité de La Rochelle…

« Le réseau routier n’est pas dimensionné pour absorber un tel trafic. Le seul axe principal est vite surchargé et les petits axes perturbés, explique l’adjudant-chef Philippe, commandant en second de la Brigade motorisée (B.Mo.) de Marennes-Hiers-Brouage. Notre priorité pendant la saison estivale est de veiller à la fluidité des axes, notamment sur les ponts reliant le continent aux îles, en intervenant quand il y a moyen sur les embouteillages. Nous nous adaptons donc aux flux. Il s’agit aussi de s’assurer de la bonne cohabitation des différents usagers de la route, entre les vacanciers et les locaux, mais aussi entre les voitures, les deux-roues, motorisés ou non, et les nouveaux moyens de déplacement motorisés, que sont les trottinettes, gyropodes et autres mono-roues électriques. »

Le comportement des cyclistes montré du doigt

Et la tâche n’est pas aisée. Car avec l’été et les vacances, les militaires constatent un certain relâchement dans les comportements routiers, qui en deviennent dangereux. C’est le cas notamment des deux-roues, et particulièrement des cyclistes, très nombreux sur le département. Ces derniers négligent souvent les règles de base du Code de la route, comme les arrêts aux stops. Ils sont également nombreux, la nuit venue, à rouler sans dispositif d’éclairage ou rétro-réfléchissants, voire sous l’emprise de l’alcool. « La plupart sont titulaires d'un permis auto, pourtant, à vélo, ils oublient toutes les règles, alors que les sanctions sont identiques. La pire d’entre elles étant qu’ils ne feront pas le poids face à un véhicule. On note également une méconnaissance de la réglementation spécifique à l’utilisation des Engins de déplacement personnels motorisés (EDPM) », souligne le gradé, citant de manière non-exhaustive l’obligation de détenir une responsabilité civile, l’interdiction de circuler en dehors pistes cyclables hors agglomération, le port du casque obligatoire, de même que le gilet rétro-réfléchissant de nuit hors agglomération, l’interdiction de circuler sur les trottoirs ou encore d’être à deux sur ces engins. Sans oublier la vitesse, qui ne doit pas dépasser les 25 km/h pour ces EDPM, que certains parviennent toutefois à débrider grâce à des logiciels. « On ne peut pas laisser s’installer une quelconque anarchie ou permettre à certains usagers de la route de s'affranchir du Code de la route dans le cadre de leurs déplacements ludiques. »

Pour ce faire, la B.Mo. de Marennes, compétente sur l’arrondissement de la compagnie de Rochefort, incluant la presqu'île d'Arvert et l’île d'Oléron, assure une présence continue sur les routes, de jour comme de nuit, à la recherche des comportements dangereux, comme les conduites addictives, particulièrement aux heures de sortie de restaurants et de bars ou de boîtes de nuit, les distracteurs de conduite téléphone, casque…), la vitesse, l’absence des équipements de sécurité obligatoires ou encore les chargements. Les contrôles opérés sont aussi l’occasion de sanctionner d’autres infractions, comme l’absence de plaques d’immatriculation, les défauts de permis, d’assurance ou de contrôle technique…

Chaque semaine, un service est également dédié à la coordination des transports, afin de contrôler les poids lourds et les transports en commun, pour lesquels les militaires interviennent également en cas d’implication dans un accident corporel ou mortel. Tout autre accident est du ressort des unités territoriales, auxquelles les unités de l’EDSR peuvent apporter leur concours pour expertise ou leur soutien pour sécuriser les lieux.

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