Dans le Doubs, les gendarmes veillent au respect des mesures sanitaires à la frontière suisse

  • Par la capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 06 mars 2021
© SIRPA - GAV M-A. Saillet

Depuis début février, à la suite des nouvelles directives gouvernementales, les gendarmes de la compagnie de Montbéliard et un détachement de l’escadron de gendarmerie mobile de Pontcharra ont affermi leurs contrôles afin de veiller au respect des mesures sanitaires.

« Bonjour, avez-vous une attestation et un test PCR de moins de 72 heures à nous présenter ? »

Cette formule, les gendarmes mobilisés sur le secteur de la compagnie de gendarmerie départementale de Montbéliard la connaissent par cœur et la répètent de multiples fois par jour. Depuis le 31 janvier 2021, les règles de circulation sur le sol national ont en effet été renforcées dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19, affermissant de ce fait les contrôles à l’entrée du territoire.

Des contrôles à la frontière

Dès 7 h 45, les gendarmes de la compagnie de Montbéliard sont en place. Au niveau du poste douanier de Fahy, à Abbévillers, huit militaires de la Communauté de brigades (CoB) d’Étupes, du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Montbéliard et du Peloton motorisé (P.Mo.) de Villars-sous-Ecot s’apprêtent à contrôler les personnes en provenance de Suisse. Qu’elles circulent en véhicule ou en car, aucune n’échappe à la vigilance des gendarmes. « On organise au minimum deux contrôles par jour, à des heures et avec des effectifs variables, suivant le type de contrôles, les horaires et les renforts qu’on peut avoir du côté suisse. Régulièrement, on obtient en effet le renfort des gardes frontières installés au poste de Fahy ou des douaniers suisses », explique le lieutenant Franck, commandant la CoB d’Étupes.

  • © SIRPA - GAV M-A. Saillet
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Avec le renforcement des mesures liées à la circulation des personnes, un test PCR de moins de 72 heures est désormais nécessaire pour rejoindre le sol national. Mais à la frontière, la situation demeure un peu particulière et des aménagements ont été mis en place. En effet, la porosité entre la Suisse et la France est manifeste et nombreux sont ceux qui travaillent dans le pays voisin. Pour faciliter leur circulation, des dérogations sont prévues. Ainsi, la présentation du test PCR négatif ne s’applique pas aux déplacements des résidents des bassins de vie dans un rayon de 30 km autour de leur domicile, pour une durée inférieure à 24 heures, ou encore aux déplacements professionnels, dont l’urgence ou la fréquence est incompatible avec la réalisation d’un tel test. Au poste douanier de Fahy, ces situations sont régulières et constituent d’ailleurs la majeure partie du trafic routier. Mais la présence des militaires demeure indispensable, ne serait-ce que pour dissuader d’éventuels contrevenants de se rendre en France sans respecter les mesures sanitaires.

Des contrôles dans la profondeur du territoire

Depuis le 3 février, la compagnie de Montbéliard reçoit également le renfort d’un peloton de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 23/5 de Pontcharra. Leur mission ? Contrôler la zone française sur une bande de 10 à 30 km après la frontière suisse. Pour eux, il ne s’agit pas d’avoir une action à la frontière même, mais bien de faire respecter les mesures sanitaires dans la profondeur du territoire.

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Leur présence est indispensable, comme en témoigne le nombre d’infractions aux mesures sanitaires relevées. En trois semaines, les gendarmes mobiles ont déjà dressé 183 verbalisations, dont 80 % concernent l’absence de présentation d’un test PCR négatif. Malgré les règles en vigueur, il n’est pas rare qu’ils constatent le passage d’individus s’affranchissant des mesures sanitaires : des Suisses résidant au-delà de la bande des 30 km, des Belges, mais également des Français résidant en Savoie qui, pour raccourcir leur trajet, transitent par la Suisse. Or, même s’il ne s’agit que d’un bref passage, ces Français doivent, au même titre que les autres, s’acquitter des formalités obligatoires lorsqu’ils reviennent sur le sol national. « Il y a plusieurs types de population. Concernant les gens du Doubs travaillant en Suisse, on a peu de verbalisations, car la population est assez bien sensibilisée. De même pour celle des cantons suisses transfrontaliers, Vaud et Neuchâtel. En revanche, dès qu’on a affaire aux cantons plus éloignés, on commence à retrouver des infractions. Pareil pour les voyageurs belges, italiens et roumains, avec lesquels on est quasiment systématiquement sur de la verbalisation », indique le lieutenant Johan, commandant le peloton d’intervention de l’EGM de Pontcharra et chef de détachement.

SIRPA - V. Martin

Une population respectueuse des mesures sanitaires

De manière générale, la crise sanitaire a eu un impact sur le territoire de la compagnie de gendarmerie départementale de Montbéliard. L’empreinte sur le terrain s’est considérablement renforcée. Dans cette compagnie, où se mêlent zones urbaines, périurbaines et rurales, des contrôles sont régulièrement mis en place sur les grands axes de passage, afin de veiller au respect des mesures sanitaires. Ainsi, c’est au respect du couvre-feu et à l’application des gestes barrières que les gendarmes sont désormais attentifs.

« Par rapport aux différents contrôles mis en place, que ce soient lors des opérations coordonnées ou des services journaliers, on se rend compte que, sur la zone de compétence de la compagnie de Montbéliard, le couvre-feu et les prescriptions applicables aux commerces sont respectés en grande majorité. Et pour les récalcitrants, c’est application de la loi et donc 135 euros d’amende. Mais la plupart des gens circulant après 18 heures sont en possession de leur attestation ou de l’attestation employeur », explique le chef d’escadron Stéphane Rivier, commandant la compagnie.

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