Détachement aérien de gendarmerie de Mimizan : un 50e été au service de la population
- Par la lieutenante Floriane Hours
- Publié le 26 août 2021
Le 29 août 2021, une cinquantième bougie viendra s'ajouter au gâteau d’anniversaire du Détachement aérien saisonnier de Mimizan (DASM). En effet, depuis 1971, l'équipage du mythique hélicoptère « ECU 40 » survole sans relâche les plages et la forêt landaises, prêt à secourir les baigneurs en détresse ou à porter assistance à toute personne en situation d'urgence.
Deux mois de présence sur les côtes landaises
Déployé durant les vacances scolaires, Détachement aérien saisonnier de Mimizan (DASM) est composé de trois gendarmes de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Mérignac (un pilote, un mécanicien-treuilliste et un réserviste opérateur-radio), d’un médecin du SAMU des Landes et d’un plongeur-secouriste du Syndicat mixte de gestion des baignades landaises. Leur mission : renforcer le dispositif global de secours présent toute l’année, mais saturé lors de l’arrivée massive de vacanciers en période estivale. « Le département des Landes connaît un afflux de touristes très important durant l'été. La population augmente et les moyens de secours, que ce soient les hôpitaux ou les SMUR, ne peuvent pas absorber seuls cette soudaine et brutale augmentation. C'est pourquoi, chaque été, un important dispositif est mis en place et nous y contribuons avec l’hélicoptère et l’équipe médicale », précise l'adjudant-chef (ADC) Édouard, l’un des pilotes de Mérignac, détaché à Mimizan pour la quatrième année.
Un secteur de plus de 80 km de long
Pour garantir un délai d'intervention de 15 minutes en tout point de la côte atlantique, le détachement aérien de Mimizan prend alors en charge une partie de la zone d’action habituelle du DAG de Bayonne et de l'hélicoptère de la sécurité civile basé à Lacanau. Cette zone d'intervention s’étend du nord de Biscarrosse jusqu'à Vieux-Boucau, 80 kilomètres plus au sud, et couvre deux types de secteurs géographiques. À l’est, des forêts de pins qui s’étendent à perte de vue, et à l’ouest, le littoral avec ses plages de sable fin qui attirent chaque année des milliers de touristes, toujours plus nombreux à vouloir profiter de l'océan. En 2020, l’effet « tourisme en France » provoqué par la pandémie, et la promotion des plages landaises sur les réseaux sociaux, ont conduit à un engouement particulièrement important pour la région. Un emballement dont les répercussions se sont faites ressentir sur le nombre d'interventions qui, cette année-là, ont connu une hausse importante. « La fréquentation était particulièrement importante. Les gens avaient besoin de prendre l’air, besoin de sensation et on a eu beaucoup d'accidents », précise l’adjudant-chef.
Depuis le début de la saison 2021, on observe une légère baisse d'activité, conséquence d’un mois de juillet pluvieux. Mais après la pluie vient le beau temps, et le mois d'août a relancé le nombre d'interventions. « La fréquence des interventions est variable suivant la météo, la fréquentation des plages, la houle et les coefficients de marée. Cela peut aller d’aucune à 6 ou 7 par jour. Ça peut sembler peu, mais chaque mission comprend une prise en charge du patient, puis une évaluation médicale, voire une prise en charge directe par notre médecin embarqué. Par exemple, lorsqu'on doit conditionner un patient atteint d'un traumatisme du rachis, on peut rester une heure sur le poste avant de pouvoir l'amener à l'hôpital », poursuit l’adjudant-chef.
Des prises en charge simplifiées
En tant qu'unité spécialement dédiée aux missions de secours, le détachement n'est pas employé par le CORG (Centre d’Opérations et de Renseignement de la gendarmerie) mais par le CROSS-A Étel (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage d’Étel), qui coordonne les sauvetages sur le golfe de Gascogne, par le SAMU ou directement par les postes de secours. « Si on est engagé par le CROSS-A Étel, ce sont principalement pour des secours en mer au delà de la bande des 300 mètres. Quand on intervient sur sollicitation du SAMU, ça peut être pour toutes les interventions de SAMU classiques, de la noyade à l’arrêt cardiaque, en passant par des accidents ou des blessures sérieuses. Au profit des postes de secours, cela va être essentiellement de l’aide aux baigneurs en difficulté, par exemple des personnes qui se sont faites prendre par des baïnes (phénomènes de courant pouvant emporter les baigneurs du bord de plage à plus de 400 m du rivage, NDLR) et qu’il faut aller récupérer », indique le pilote.
Une fois prises en charge, les victimes secourues sont ensuite transportées à l'hôpital de Dax, de Mont-de-Marsan, de Bayonne ou de Bordeaux, suivant la gravité et le type de blessures. Une manœuvre parfaitement rodée pour ces équipes expérimentées, qui sauvent chaque année de nombreuses vies.
Depuis sa création en 1971, ce sont près de 4 000 missions de secours réalisées par ce détachement, qui vole chaque jour au secours de la population.
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